– Lune coupée derrière les rosiers – les braises de la nuit volent dans un ciel lourd d’écume, le train de minuit emporte les ombres du désir et, dans un quai suffoquant, l’œil compose des allégories légères.
– Lit de brumes, peaux d’eaux salées, petite mort dans le vertigineux naufrage du temps écarlate.
– La larme heureuse a coulée sur la poitrine ouverte comme une fleur de sang plantée dans la chair ; les premiers délices de l’aube remontent des abîmes, courbent le ciel comme un arc doré et l’absence d’étoiles forme un chemin d’astres voyageurs.
– L’asphalte transpire les résidus des corps et, par les fentes dans l’air, s’échappent les sons fiévreux et désordonnés de l’invisible.
– Rêve sans fin où l’on a perdu la spontanéité des doigts dans l’indolence sourde d’une nuit sans destinée.
– Mais qu’importe, l’illumination, l’absolu, la poésie et les musiques dans la gorge profonde, s’en vont vers une mer mélancolique et avec l’accord doux et mystique du baiser.
– Dehors, le monde se bat et hurle, la stupidité fête encore l’avènement d’un Dieu risible – Bon.
– Encore un pour redorer toute l’horlogerie avec le soutien des maîtres horlogers.
– La mer gelée avale l’or noir, les barques d’infortune et l’enfant avec des bras serrés autour.
– c’est ainsi depuis la nuit des temps, vous disent les sinistres et les arrogants du plus profond de leur vide surpeuplé de symboles et d’horribles drapeaux.
– Mais passons, pour ne pas y sombrer aussi ternes que leurs yeux ! Donnons au monde le mieux, le mieux de nos désirs et de nos rages idéalisées, creusons le bitume jusqu’à rouvrir les portes des songes condamnés.
– L’esprit de système est un piège à abroutir le cœur avec le crâne – et si tu tombes dedans, tu y es !
– Ne laissons pas, veux-tu bien, filer l’illumination sublime sous prétexte que nous avons les deux pieds en enfer !
– c’est ainsi que l’enfer ne cesse de se reproduire ; avec l’idée même d’y flamber.
– Refusons, veux-tu bien, de nous extasier de luxe et de refroidir nos cœurs comme des crétins savamment dressées.
– Et …. écrivons notre chef-d’œuvre avec tous nos styles mêlés – car nous sommes ce rêve – beau et étrange – que nul n’a encore rêvé !
– Je t’avoue qu’il m’arrive de ne plus savoir à quelle complexité de l’amour et de la vie vouer mon âme toute entière.
– Puis soudain, je le sais ! Et j’abandonne chaque parcelle de mon sang et jusqu’à mes pensées d’or et de brume, à cette gratuité magique dans la larme et dans la flamme infinie ! Ensuite, je somnolerai à l’heure transparente où tout mon être s’éveille à un rêve sans début ni fin.
– Peut-être ai-je tort. Et alors ? La raison froide forme des horizons bouchés de toute part et les fausses passions qui fuient au premier acte de la tragédie, la prolongent sans fin.
Et si un jour tu me demandes pourquoi, je te repondérai : Parce que !
pb
« Parfaitement, Parce que ! – Philippe Léotard
J'aimeAimé par 1 personne
Tiens ! je n’y avais pas pensée et, pourtant, comme j’aime cette chanson là … ❤
J'aimeAimé par 1 personne
Allez, soyons fous jusqu’au bout et pour le plaisir … 😉 …
J'aimeAimé par 1 personne
Soyons fou… ❤️
J'aimeAimé par 1 personne
« Tu sais je sais toujours de toi
Un peu plus que toi
J’en sais plus sur tes genoux
Plus sur tes jambes que tes bas
Plus sur ta bouche que ta voix
Sur l’étreinte croisant tes bras
Plus que tes mains, plus que tes doigts
Sur tes lèvres quand tu dis « je t’aime »
J’en sais plus sur toi que toi-même
Et je t’aime parce que.
Je connais toute ta Géographie
Ton Physique, ta Chimie
Ta Science Naturelle, ton Histoire
Ton Iliade, ton Odyssée
Et je veux encore t’étudier
Apprendre à te prendre par cœur
A n’avoir plus peur de ta peur
A chasser le temps de ton visage
Faire une folie d’être sage
Et t’aimer parce que.
Et toi tu fais toujours de moi
Un peu mieux que moi
Tu fais la paix dans mes orages
Sèche tes larmes du matin
Ma force est faite de tes mains
Nous serons plus jeunes demain
Et nous rirons jusqu’aux nuages
Du rire des enfants pas sages
Du rire des enfants qui s’aiment
On s’aime parce que. »
[Parfaitement, Parce que ! – Philippe Léotard]
J'aimeAimé par 1 personne
❤ ………
J'aimeAimé par 1 personne
C’est quand même beaucoup plus mieux ❤️ que « pour le plaisir » d’Herbert Léonard… 🙂😉
J'aimeAimé par 1 personne
« Parfaitement, Parce que ! de Philippe Léotard
J'aimeJ'aime
Oupss… Le texte de Philippe Léotard ne reste qu’un complément à la beauté de tes textes. ❤️
J'aimeAimé par 1 personne
Une simple « Annotations -« …
J'aimeAimé par 1 personne
J’éprouve une immense tendresse pour le personnage que fut Leotard et pour son œuvre … Aussi, j’aime l’idée que, ironie de l’inspiration, les deux textes se complémentent et se complètent … 😉 ❤
Merci à toi et que la journée te soit belle, Patrick !
J'aimeAimé par 1 personne
Tu parles bien de Philippe, hein. On est d’accord.
J'aimeAimé par 1 personne
🙂 … on est d’accord, oui !
J'aimeAimé par 1 personne
Aahaah 🙂 Oui !
J'aimeAimé par 1 personne
Nous détenons le pouvoir, nous sommes aussi le cauchemar étrange et cruel que nul ne saurait embrasser.
J'aimeAimé par 1 personne
C’est aussi superbement dit que ce que c’est vrai …
J'aimeJ'aime